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Seigneur, comment devons-nous réagir ?

Dernière mise à jour : 10 mai

Quand j’ai vu ce gros titre annonçant que la France se réjouissait d'avoir inscrit l'avortement dans la Constitution, j'ai été stupéfait. Je sentais jusque dans mon estomac cette tristesse profonde qui venait sans aucun doute du cœur de notre Père. Je suis resté figé, les yeux fixés sur l’onglet, l’air vide ; il m’a fallu cinq minutes pour trouver le courage d'ouvrir la page et de la lire. Tout au long de cet article triomphant se succédaient des mots tels que "célébration", "liberté" et "protection". Il citait le Président Macron qui assurait que cette décision était un exemple de "fierté française" ; et je crains que cette affirmation soit tout à fait exacte. Pour dire vrai, j'étais en colère. Ma première réaction a été : Est-ce là le résultat de nos prières ?


Nous vivons une époque de réactions. Les informations que nous lisons ou que nous regardons cherchent à accrocher notre attention et incitent le monde entier à participer à des guerres en ligne, à des évaluations et à des commentaires chaque fois que c'est possible. Les réactions sont la nouvelle monnaie d'échange dans notre monde numérique. Plus la réaction est forte, plus nous nous sentons importants ... n'est-ce pas ? Il est si simple de réagir ; cela vient spontanément, comme une seconde nature. Réagir vite est facile, mais répondre à la manière du Christ exige de prendre le temps de réfléchir et surtout, de prier.


Juste un petit moment de prière avait suffi pour commencer à dissiper ma colère et mon amertume. Je pouvais sentir le cœur brisé du Père maintenant que mes émotions passaient au second plan. Le chagrin avait remplacé la colère. L'amertume avait cédé place à la tristesse. Je me suis souvenu d'Esdras, accablé par la douleur de voir son peuple s'éloigner de Dieu. Il dit : "J'ai honte, mon Dieu, de lever le visage vers toi, car nos fautes sont nombreuses au point de nous submerger et notre culpabilité est si grande qu'elle atteint le ciel". J'ai donc imploré le pardon de Dieu et lui ai demandé d’étendre sa main de miséricorde. J'ai senti que le Père transformait mon cœur de pierre en un cœur de chair, et ce que j’ai ressenti m'a surpris. La compassion. 


TOM NICHOLSON/REX/SHUTTERSTOCK


J'avoue que je n'étais pas prêt à éprouver cela ; j'étais beaucoup plus à l'aise avec ma réaction de colère. Mais alors que je criais à Jésus, je savais qu'il me poussait vers la compassion et il me rappelait que la compassion précède le miraculeux. Je me suis souvenu que Jésus désire sauver chaque enfant à naître et chaque mère qui le porte. Je me suis souvenu qu'alors même qu’on le clouait sur la croix Jésus a murmuré une prière qui résonne encore aujourd'hui : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. »


Ce matin même, je méditais sur la vie d'Élie dans le premier livre des Rois, et Dieu s'est servi de cela pour me rappeler une chose importante. Il a déjà éprouvé cela auparavant. Ce n'est pas la première fois qu'une nation se détourne de Lui et, aussi choquant que cela puisse paraitre, ce n'est pas la première fois que la vie d'enfants est menacée. Et lorsque Élie a cru que tout était perdu et qu'il était seul, Dieu lui a rappelé dans 1 Rois 19:18 : "Mais je me suis réservé sept mille hommes en Israël, tous ceux qui n'ont point fléchi leurs genoux devant Bahal, et dont la bouche ne l'a point baisé". Peut-être que dans ce moment d’obscurité profonde, l'Église se tournera à nouveau vers le Père, criera vers lui dans la repentance et puis déversera Sa grâce et Sa miséricorde autour d’elle.


Il y a une église en France dont on ne parlera jamais dans les journaux. Il y a en France des hommes et des femmes qui ont prié et qui continueront à prier, mais qui ne feront jamais les gros titres. Ne nous laissons pas abuser par ce mensonge qui veut nous persuader que nous sommes seuls à mener un combat que nous avons déjà perdu. Alors que nous sentons nos coeurs submergés par la confusion, le désespoir et l’inquiétude devant une décision qui nie le caractère sacré de la vie, nous devons suivre l'exhortation de Philippiens 4 : "Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos coeurs et vos pensées en Jésus-Christ. »


Avec Jésus, une vie de prière conduit à une vie d’engagement, à une vie qui poursuit la justice. Sur ce chemin de prière vous aurez les genoux usés et les mains sales. Ces prières qui nous poussent souvent à nous mettre genoux nous envoient dans le monde pour être les mains et les pieds de Jésus. Ces prières exigent un engagement. Comme l'ont souligné de nombreux membres du mouvement de prière 24/7, Dieu se sert souvent de vous pour répondre à votre prière. 


Osons nous investir dans la prière, dans l’engagement et dans la recherche de la justice. Dans ce monde imparfait, cherchons à aimer les jeunes mères, les orphelins et ceux qui sont impliqués dans l’avortement. La grâce radicale de Dieu est plus puissante que le péché qui nous emprisonne si facilement. Cherchons comment influencer la culture et les institutions sans oublier qu'aucun gouvernement terrestre n’a autorité sur le cœur humain. 

Le Président Macron a annoncé cette décision sur Twitter avec ces mots : Un message universel de solidarité envers toutes les femmes qui voient aujourd'hui ce droit bafoué : La France inscrira dans sa Constitution la liberté des femmes de recourir à l'avortement.


Je suis frappé par ces mots "message universel". Si tel est le message universel envoyé par les partisans de l’avortement, quel sera le message universel des disciples de Jésus ? Puissions-nous nous lever et agir avec la grâce qui nous a été donnée et sous la conduite de l'Esprit du Dieu vivant.


Psaume 139:13-15

« Tu m'as fait ce que je suis, et tu m'as tissé dans le ventre de ma mère. Merci d'avoir fait de moi une créature aussi merveilleuse : tu fais des merveilles, et je le reconnais bien. Mon corps n'était pas caché à tes yeux quand, dans le secret, je fus façonné et tissé comme dans les profondeurs de la terre. »

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